Sucre et le cratère de Maragua
Dimanche 10 / Lundi 11 avril
Nous débarquons fraîchement en milieu d’après-midi dans la belle ville blanche de « Sucre » (à prononcer sucré). Capitale constitutionnelle de la Bolivie (le parlement, le palais présidentiel et les ambassades se trouvent à La Paz), elle sera notre point de départ pour un trek mémorable. En attendant, même petite routine, on visite les auberges de jeunesse, on compare les prix puis on s’arrête sur l’hostel « Pachamama ». Pour seulement 45 bolivianos par personne (env 5€), nous obtenons un dortoir de 4 avec des lits en mousse, une spécialité bolivienne! On profite de ces 2 jours pour réserver notre hôtel à Las Vegas ainsi que nos voitures de location pour les États-Unis (Ford Mustang décapotaaaaaable!!) On se balade dans les rues et on prend de la hauteur.
Puis on redescend dans les marchés locaux remplis de fruits frais. Une femme débout sur son stand nous interpelle pour déguster la spécialité locale : de grands verres de jus de fruits pressés juste devant nous, un régal!
On squatte ensuite le bar/restaurant Condor Café, situé près de la place centrale. Ce resto fait partie de l’association Condor Trekkers organisant des randos autour des villages Jalq’a et du cratère Maragua. Le petit plus de cette agence : les bénéfices sont réinvestis dans les écoles et dans des projets locaux. L’idée nous intéresse, on décide donc de partir trekker pendant 2 jours…
Mardi 12 / Mercredi 13 avril
Rendez-vous à 6h30 devant l’agence Condor Trekkers pour laisser dans des casiers les affaires inutiles pour le trek. On grimpe dans un bus pour une heure et demi de trajet, puis nous arrivons à la chapelle de Chatapula.
C’est le point de départ du trek, on rencontre notre guide Edwin (qui parle plus ou moins bien français), Susanita (une allemande), Clothilde (une française) et Robin (un néo-zélandais).
Le ciel est menaçant mais pas de pluie pour le moment ! On déguste un petit dèj bien complet (cake maison svp!) avant d’entamer les 20 kilomètres de marche sur 2 jours.
On débute le trek par un beau chemin (rénové…) pavé par nos ancêtres les Incas! De vrais artisans du BTP ces Incas!
Après une bonne heure de descente, on fait une petite pause, Edwin en profite pour nous expliquer rapidement l’utilité de quelques herbes locales. Le chemin serpente à travers les collines, la terre est d’une couleur ocre vraiment unique!
On atteint ensuite la rivière Ravelo que l’on longera pendant un bon moment. Arrive le moment de concocter le repas du midi. On s’assoit sur une belle plaine sous un arbre. Des œufs, des tomates, de l’avocat, du fromage, du concombre et même du chocolat à la feuille de coca, un festin! Nous traversons un pont de bois légèrement bancal avant d’entamer l’ascension du cratère.
On passe par certains passages délicats.
Les formations rocheuses sont grandioses!
Puis, le temps se gâte. Edwin, peu prévoyant, a fait un peu trainer le groupe alors que les nuages noirs se rapprochaient. On se retrouve donc sous un pluie battante, en plein milieu d’un orage. On entrevoit sous nos capuches les éclairs jaunes, ils frappent à quelques centaines de mètres de nous. Totalement à découvert, clairement pas rassuré, on marche en priant le petit jésus pour que la foudre ne nous tombe pas dessus…
Après la tempête, le calme revient, on est trempé jusqu’à l’os, on atteint le cratère en glissant sur un sol boueux.
Le soleil refait surface, on marche enfin à sec à travers un champ de blé, on se croirait pendant une minute dans le film Gladiator!
On fait une pause dans un premier village pour acheter de la bière, nous rencontrons deux jeunes-filles bien trop jeunes pour nous vendre de l’alcool. Nous atteignons enfin le refuge pour la nuit. Pas de bol il est plein. Il faut faire 1,5 kilomètre de plus pour rejoindre l’autre…
Une famille nous accueille dans un grand dortoir très sommaire, on se réchauffe, on dine puis on se couche.
Le lendemain, un beau soleil nous accompagne. On part faire une virée sur les Gorges du Diable. Le cratère est impressionnant, nous avons l’occasion d’admirer pendant de longues minutes ses courbes aériennes rappelant les pétales d’une fleur. Nous le remontons puis le redescendons pendant 3 bonnes heures avant de rejoindre le bus qui nous ramène sur Sucre.
Arrivés à 16h30 à l’agence après une heure et demi de bus, on se pose tous ensemble autour d’une bonne bière. Une soupe de quinoa et des lasagnes englouties rapidement, on prend un taxi pour nous déposer à la station de bus. On fera une halte à Cochabamba (ville de passage) avant de rejoindre la fameuse ville de « La Paz ».