Halte à Phnom Penh

Le 30 novembre 2015

Après Koh Rong et le retour en bateau houleux jusqu’à Sihanoukville, nous prenons un bus avec une compagnie locale (Capitol Tours) en direction de Phnom Penh.

4h plus tard, la capitale cambodgienne nous accueille sous de bonnes averses !

Nous nous installons dans une rue à quelques pas du Tonle Sap, affluent du Mekong. On y découvre à la nuit tombée que cette rue pour backpackers est également la rue des bars à hôtesses… !

Nos premières impressions sont mitigées : une ville sans attraits particuliers et sans charme. Chauffeurs de tuk-tuk insistants, gros 4×4 et pickups contrastant avec l’aspect vétuste de certaines habitations, un plan d’urbanisme en damier hérité de la colonisation française…

En plein centre-ville, les commerces d’un autre temps nous font penser à ceux des villes indiennes : vendeurs de TV à écran cathodiques, réparateurs de moteurs …

Prenons du recul : pour comprendre la ville il faut se plonger dans l’histoire récente du Cambodge.

Voici Phnom Penh en 1979, à la chute du régime des Khmers Rouges.

 
Phnom Penh en 1979 à la libération Vietnamienne
Phnom Penh en 1979 à la libération Vietnamienne
 

La ville s’est douloureusement remise de ce génocide à partir des années 80 et a réellement commencé à se développer dans les années 90. On comprend mieux l’aspect « brut » de cette ville qui semble encore avoir un pied dans le passé.

En mémoire de cette terrible époque, des éléments du régime ont été conservés. Il est ainsi possible de visiter la Prison S-21 et les Killing fields.

 

Le 1er décembre 2015

On commence la journée par se rendre au Tuol sleng genocide museum (aussi appelé Prison S-21).

Occupé par les Khmers Rouges pendant le régime de Pol Pot, cet ancien lycée transformé aujourd’hui en musée nous dévoile entre ces murs les atrocités de cette dictature

Voulant imposer leur doctrine communiste radicale, les Khmers Rouges ont forcé les cambodgiens à fuir les villes pour travailler dans les campagnes. Ceux qu’ils soupçonnaient être contre le régime étaient déportés dans des camps de torture tels que la prison S-21 et souvent assassinés avec leurs familles.

Une enfilade de salles nous laisse entrevoir les témoignages des survivants, les outils de torture… la visite est oppressante et bouleversante. L’idée que l’être humain puisse être capable de telles horreurs nous fait froid dans le dos…

L’arrivée de l’armée vietnamienne au Cambodge en 1979 marqua la fin de la dictature communiste et libéra le peuple.

L’après-midi se déroule dans une atmosphère plus légère avec la visite du Vat Phnom, traduction : « Temple sur la Colline ». Petit moment de paix et de calme dans ce temple bouddhique joliment décoré.

Nous terminons la journée dans un restaurant face au Tonle Sap avec Vanessa et Lionel, le couple franco-canadien recroisé dans la journée. Un des meilleurs Amok fish (plat typique) de nos 2 semaines au cambodge !

Une seule journée à Phnom Penh était sûrement trop juste pour découvrir les différentes facettes de la capitale. Une chose est sûre, la ville contraste vraiment avec le charme de ce pays.

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